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Pleins feux sur l'entreprise Berry Plastics à Offranville

Les fabrications de Berry Plastics, tout le monde en a chez soi. Pour cela, il suffit d’ouvrir la trousse à pharmacie. Flacons de produits ophtalmiques ou décongestionnant nasal, les petites bouteilles fabriquées à Offranville fournissent deux cent cinquante clients dans le monde. « Nous faisons de l’emballage primaire pour la Corée, le Chili, le Moyen-Orient, la Palestine... », énumère Jean-François Salvi, le directeur. 75 % des clients se trouvent en Europe.

L’entreprise, qui emploie 274 personnes, a été fondée en 1991 par Crown Cork and Seal. En 2003, l’usine passe sous la bannière Rexam. Et, en juin 2014, elle est reprise par le Groupe Berry qui compte quatre-vingt-huit usines dans le monde. Le groupe est spécialisé dans les emballages plastiques : « Nous entrions exactement dans leurs gammes ».

Lorsque la société est reprise en 2003, elle totalise un chiffre d’affaires de vingt-sept millions d’euros. En 2010, il atteint cinquante-sept millions. « Aujourd’hui, il se stabilise à cinquante-cinq millions d’euros. » Cette légère baisse, le directeur l’explique par « un changement de la politique de la Sécurité sociale, une perte de brevet, la poussée des génériques qui met une pression sur les prix ». L’usine fournit des grandes sociétés comme GlaxoSmithKline, Sanofi, Pfizer... Dans les domaines des traitements nasaux, ophtalmiques, des flacons de pilules, des flacons de conservation d’hormones...

Économies d’énergie

L’usine, elle-même, fait 15 000 m² : « Elle n’est pas pleine. » Un second hall pourrait être construit. L’usine dieppoise s’est distinguée en adoptant une politique d’économies d’énergie efficace. « Nous avons baissé notre consommation d’eau de 90 %. » En réalisant ces économies d’énergie, l’entreprise peut encore concurrencer les prix de fabrication de la Pologne ou encore de l’Espagne qui « ont des taux horaires plus bas ».

Afin de rester compétitive, la société tente d’innover sans cesse : « Nous développons une alternative au verre, un plastique qui ne casse pas sur une ligne d’assemblage. On travaille également de plus en plus sur la 3D. Aujourd’hui, nous avons sept machines pour la prise de mesures. » Ces machines permettent d’établir rapidement et avec une grande précision, le schéma d’un flacon à reproduire. « L’important ce ne sont pas les produits que nous avons gagnés, mais ceux que nous pouvons gagner. »

Berry Plastics, à Offranville, cherche régulièrement des profils techniques allant du Bac + 2 au Bac + 5.


Source : Paris-Normandie – M. B. – 03/06/2015