Le nouveau pôle Dieppe-Maritime-Innovation a accueilli entrepreneurs et industriels pour une journée de rencontre.

Les responsables de l’Agglo Dieppe-Maritime le décrivent comme une « usine à projets ». Le nouveau pôle Dieppe-Maritime-Innovation a ouvert ses portes, mercredi 14 octobre, à l’occasion de la quinzaine de l’innovation en Normandie. Situé dans les locaux modernisés de l’ancien site Regma, l’endroit est désormais dédié à la création d’entreprises innovantes et aux nouvelles technologies. Concrètement, ce sont plus de 1 400 m² qui ont été réhabilités selon les dernières normes écologiques, avec une fonction d’accueil de bureaux, mais aussi de lieu de formation et d’atelier d’innovation.

Des imprimantes 3D

« Nous avons pris le pari de faire de notre industrie notre point fort. Et une industrie qui innove a besoin de nouveaux moyens pour créer ses prototypes », explique Franck Sottou, vice-président de Dieppe-Maritime, chargé du développement économique. C’est dans ce but que le pôle sera équipé de deux imprimantes 3D.

Ces machines, qui sont en train de révolutionner la production dans de nombreux domaines, étaient d’ailleurs représentées par plusieurs entrepreneurs. Marc Salti, directeur de la société Technocast, et partenaire « depuis 15 ans » du lycée Pablo-Neruda, commercialise ces machines, dont le prix va « de 8 000 à 80 000€ ». Selon lui, elles permettent avant tout de « réduire énormément les temps de fabrication ».

« Il n’y a plus de délai entre l’idée et le prototype et l’on peut ensuite rapidement faire les études de faisabilité. » C’est ce que constate Mathieu Robinet, patron d’Orthéa, une société basée à Rouen, spécialisée dans les prothèses et qui travaille régulièrement avec le centre hospitalier de Dieppe. À l’aide d’un simple scanner à 400 $ adapté sur un iPad, il peut modéliser un membre en quelques secondes qui, après travail sur ordinateur, sera réalisé par l’imprimante 3D. Il a donc de moins en moins recours aux moulages de plâtre : un énorme gain de temps pour sa société. « Nos tarifs étant fixés par la sécurité sociale, ce sont les gains de productivité qui nous ont permis 30 % de croissance ces dernières années. On peut maintenant livrer en 24 h dans la région », explique-t-il.

Enfin, le pôle d’innovation devrait fonctionner main dans la main avec le lycée Pablo-Neruda, puisque des enseignants du lycée viendront y prodiguer des conseils techniques et les élèves disposeront de créneaux d’accès aux ateliers. « Il faut réunir toutes les compétences du territoire, pour être performant », observe Richard Allard, professeur de microtechnique.


Source : Paris-Normandie – S. L. – 16/10/2015